Venezuela – Photos Août 2005.
En 2005, le Venezuela fonctionnait encore. Malheureusement, aujourd’hui, ce magnifique pays est en déliquescence totale. Sur le plan naturel, le pays est une petite merveille peu connue. Le pays propose également une curiosité géologique : les tepuys.
Un tepuy est un haut plateau à contours particulièrement abrupts, fréquent dans la Gran Sabana vénézuélienne et dans les régions voisines (au Guyana, en Guyane française, au Brésil et en Colombie). Ce sont des reliefs tabulaires résiduels (mesa), dont les altitudes s’échelonnent de 1 200 à 3 050 m. Outre leur forme, les tepuys présentent des milieux naturels spécifiques, riches en espèces endémiques en raison de l’isolement de ces reliefs et de leurs contrastes climatiques forts. (Source Wikipedia)
Du plateau de l’un d’eux, le Auyan Tepuy, s’écoule la chute d’eau la plus haute du monde : le Salto Angel. Le dénivelé est de 979 m. Impressionnant ! Ensuite l’eau s’écoule doucement pour rejoindre le grand fleuve Orenoque.
Quel lien peut-il y avoir entre la région des tepuys et les Studios Pixar? En 2009, les Studios Pixar sortent un long-métrage d’animation dont le titre est » Là-haut (Up) ». Il raconte l’histoire d’un vieux Monsieur, Carl, qui s’envole dans sa maison grâce à une multitude de ballons gonflés à l’hélium. Il est accompagné dans son voyage par un jeune scout, Russel. A cause d’un orage, le vieux monsieur doit faire descendre un peu sa maison qui touche le sol … sur un tepuy, tout près des chutes du Paradis (Salto Angel) ! Pour la réalisation de ce film, les Studios Pixar ont même envoyé une équipe sur place en haut d’un tepuy pour mieux se rendre compte de la configuration du terrain et des conditions météorologiques.
Ce n’est pas la première fois que les tepuys servent de décor à une oeuvre. Sir Conan Doyle place également l’action de son roman » Le Monde perdu » au somment d’un tepuy.
Pour nous rendre en avion dans la région, survoler un tepuy et le Salto Angel, nous embarquons dans deux petits avions distincts qui doivent décoller à 15 minutes d’intervalle. Freddy part avec le premier. Arrivé à destination (un petit aérodrome constitué d’un hangar et d’un préau sans personnel ni téléphone), il attend l’arrivée du second avion. Après 15 minutes rien à l’horizon. Après 20, 25, 35 minutes, toujours rien. Et aucune nouvelle (pas de téléphone!). L’inquiétude s’installe. Après une heure, toujours rien. On guette le moindre ronronnement lointain. 1h15, rien… Après plus de 1h45, un petit bruit et une silhouette d’avion en approche! Freddy respire. Que s’était-il donc passé? L’avion d’Odette a décollé a « un peu » de retard sur le quart d’heure prévu. Arrivé en altitude, un orage s’approche mais il y a également ce petit bruit dans le moteur… Le pilote fait demi-tour pour rejoindre le point de départ. Il se gare dans un coin un peu à l’écart sur l’aérodrome, ouvre le capot avant de l’avion, sort sa boite à outils … et se plonge dans le moteur pour trouver l’origine du bruit. Après de longues minutes, il referme le capot. Tout le monde remonte dans l’avion comme si de rien n’était. Enfin, avec une inquiétude certaine quand même…
